La bande dessinée

Quelques textes publiés.
Pour Les Cahiers de la BD :

Les 5 principaux chapitres de mon livre, La Grande Aventure de la bande dessinée ont été prépubliés dans la nouvelle version des Cahiers de la BD. Le livre a été publié en novembre 2018 aux éditions PLG. Les deux autres tomes sont prévus en 2020 et 2021. Le chapitre 7 et les suivants continuent dans les CBD.

Les Cahiers ont par ailleurs publié deux de mes articles :

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Guido Buzzelli :

Buzzelli est un des premiers dessinateurs de bande dessinée à effectuer un réel travail d'auteur à une époque où on ne parle guère de bande dessinée d'auteur, et où ce média est déconsidéré par ses lecteurs, le public en général et même par ceux qui le pratiquent. Tout est dit dans l’éditorial de Georges Wolinski : « Fin de Zil Zelub. Ce fut déchirant. Pauvre Buzzelli ! Il a dû beaucoup souffrir, sa bande ne fut qu'un cri. Ce n'est pas en regardant leurs dessins que vous pouvez savoir quel genre d'hommes sont Alex Raymond ou Hogarth. Buzzelli, nous savons tout de lui à présent. Comme dit Topor, c'est de la bande dessinée d'auteur. On aime ou on n'aime pas. Mais c'est ce qu'il faut faire si on veut que la bande dessinée sorte un peu de son ronron pour débiles. ».

Il est quasiment impossible aux jeunes adultes lecteurs de bande dessinées de passer à coté de l’œuvre de Buzelli dans les années 70. En effet, de 1970 à 1980 il livre à la presse française près de 700 planches d'une œuvre très personnelle. Cette presse constitue à cette époque l’essentiel de la diffusion de BD. Les jeunes adultes se tournent essentiellement vers les magazines – les albums adultes étant encore rares. Les magazines les plus lus par ce lectorat sont essentiellement Charlie Mensuel et Pilote pour la première moitié de la décennie, auxquels viennent s'ajouter l'Écho des Savanes, Métal Hurlant, Fluide Glacial, Circus et (À suivre). De toutes ces revues seul Fluide Glacial ne publie aucune œuvre de Guido Buzzelli. C'est dire à quel point le dessinateur italien est présent dans le paysage de la bande dessinée française. Certaines de ses œuvres paraissent même directement en album à la fin de la décennie (L’Homme du Bengale chez Dargaud en 1979 ; Morgane chez les Humanoïdes Associés en 1980).

Mais ces créations très personnelles ne sont qu'une partie de l'œuvre de l'auteur. Il commence sa carrière comme dessinateur de bande dessinée dans les années cinquante et passe surtout les années soixante à tenter une carrière de peintre, soutenu par son épouse, Grazia de Stefani. Cette dernière, devenue sa collaboratrice, perpétue aujourd'hui son travail. Elle est à l’initiative de l’édition des Œuvres complètes de Guido Buzzelli dont le tome I paraît en janvier 2018 aux éditions Les Cahiers Dessinés (à son sommaire Zil Zelub, Les Labyrinthes, Anna Lisa et le diable, L'interview).

La suite dans le n° 2 des Cahiers de la bande dessinée

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L'encrage

L’encrage est la charpente sur laquelle la bande dessinée s’est construite. Les obligations techniques et économiques du XIXe siècle sont à l’origine d’une bande dessinée qui se fait au trait, en noir sur papier blanc. À l’heure du numérique, la reproduction en couleur est tout aussi aisée et à peine plus coûteuse que celle en noir et blanc. Pourtant, la plupart des auteurs continuent de scinder le trait noir, toujours appelé encrage, et l’ajout de couleurs. Pourquoi ? Parce que le trait est au cœur de la BD. Au reste, le terme d’encrage est utilisé pour deux actions bien distinctes. La première, liée à l’imprimerie, est le fait de déposer une couche d’encre sur les rouleaux d’impression. La deuxième utilisation du terme est plus spécifiquement intrinsèque à la bande dessinée et à l’illustration. Elle décrit la mise au net, étape durant laquelle un dessin, croquis, gribouillis, est repris pour ne garder que les traits que le dessinateur estime être les plus justes.
Même si elles n’ont pas de connexions évidentes quant à leur usage, ces deux définitions sont, à l’origine, liées. Lorsque les illustrations ont commencé à se démocratiser dans les publications des années 1820, un métier se développe : celui des graveurs. Ces techniciens de l’image ont pour mis-sion de retranscrire au trait les illustrations que réalisent les artistes. La reproduction en couleur reste un luxe et une prouesse technique. Les périodiques, soumis à la pression des délais, restent tributaires de l’encre noire. C’est dans ce contexte que paraissent les premières bandes dessinées.

La suite dans le n° 5 des Cahiers de la bande dessinée

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Pour Kaboom :

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Saga de Xam de Nicolas Devil et Jean Rollin

Un album devenu mythique dès sa sortie en 1967 ; un auteur mystérieux ayant réalisé ce seul album de bande dessinée avant de s’éloigner du monde éditorial une quinzaine d'années plus tard ; un éditeur habitué à publier des bandes dessinées agrémentées d'érotisme et à petits tirages mais à destination d'un public de connaisseurs : telles sont les éléments constitutifs de Saga de Xam.

Un des livres les plus étranges publiés par Éric Losfeld est une bande dessinée inclassable au format in-quarto (25x32 cm), à reliure toilée et jaquette avec une photo solarisée d'un superbe visage de femme. L’intérieur est constitué de cent dix pages de bandes dessinées imprimées sur un superbe papier 300 gr. À noter aussi la loupe fournie avec le livre.
Pendant les années 1966-67, Nicolas Devil qui a alors 24 ans, en collaboration avec son ami Jean Rollin pour le scénario, créa ce long récit racontant une quête particulière en même temps que la découverte de la civilisation humaine par une extraterrestre nommée Saga. Ce sera sa seule bande dessinée.
Orejona, autre œuvre marquante qu’il publiera en 1974, est un résumé graphique de tout ce qui compte dans la contre-culture de l’époque, avec de nombreuses citations, extraits, illustrations, textes, certains de l’auteur lui-même. Ce n’est pas une bande dessinée à proprement parler, même si le livre en contient beaucoup (notamment de Robert Crumb, Shelton, Ron Cobb, Spain et Devil lui même, entre autres). “Aujourd'hui que Losfeld a cessé d'emmerder les minables de la censure, je relance, non sans un certain plaisir, l'ignominie sur ce cénacle répugnant, garant de la bonne conscience.”1

La suite dans le n° 13 de la revue Kaboom

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Pour Neuvième Art 2.0 (le site de la Cité de la BD d'Angoulême) :

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“gustave verbeck, la quintessence des débuts de la bande dessinée”

Voici un auteur disparu depuis près de quatre-vingts ans et dont on n’a retenu qu’une seule œuvre : The Upside-Downs of Little Lady Lovekins and Old Man Muffaroo. Une œuvre unique, sans descendance ou presque, qui reste étonnante pour les lecteurs d’aujourd’hui. Une œuvre réalisée en deux années au milieu d’une longue, intéressante et surprenante carrière.

Le parcours géographique de Gustave Verbeck est en soi toute une histoire. Il naît à Nagasaki, en 1867. Son père, Guido Herman Fridolin Verbeck, ingénieur hollandais, s’est installé comme missionnaire au Japon depuis 1859, juste après avoir épousé Maria Manion.

La suite ici : neuviemeart

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“Astérix : les pleins et déliés de l’élégance populaire”

En tentant de décortiquer le style graphique d’Uderzo dans sa série majeure, on se rend vite compte d’une grande difficulté : il est presque impossible à l’œil (et surtout au cerveau), de s’arrêter sur une seule image. Le talent d’Uderzo réside essentiellement dans sa capacité à rendre vivant son dessin et de donner à sa narration une grande fluidité. Une image entraîne vers la suivante et le lecteur, sans en être conscient, se retrouve très vite happé par sa lecture.

Lorsqu’il démarre Astérix, Uderzo est un dessinateur confirmé, capable de passer d’un réalisme expressif au dessin « grotesque » le plus exacerbé. Âgé de trente-deux ans au lancement de Pilote, il a déjà produit énormément et continue à ce rythme, réalisant quatre à cinq planches hebdomadaires (une ou deux pour Astérix, une ou deux pour Tanguy et Laverdure et deux pour Oumpah-Pah), tout en aidant à l’élaboration graphique du journal. Il n’a donc guère le temps de parfaire chaque dessin.

La suite ici : neuviemeart

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“Edmond Baudoin : influences”

Venu à la bande dessinée sur le tard, sans vraiment la connaître, en autodidacte, Edmond Baudoin a pu s’y exprimer sans contrainte, sans le poids d’influences trop marquées, sans être tenu par des codes qu’il ne connaissait pas encore. Il a pu, par cette méconnaissance même et par sa volonté de ne pas se plier aux conventions, y apporter ses propres codes, sa façon de voir, ses procédés narratifs très personnels. Hors des sentiers battus, il a donné un coup de fouet à un média qui retombait, à la même période, dans un certain classicisme. Son influence, sans être toujours flagrante, est capitale sur la bande dessinée actuelle.

À l’heure où l’on parle beaucoup de bandes dessinées d’auteur et de romans graphiques, l’œuvre de Baudoin prend une consistance et une importance particulière. Son apport à la bande dessinée, s’il n’est pas direct et s’avère même parfois difficile à déceler, n’en est pas moins essentiel, notamment dans les œuvres françaises relevant de l’autobiographie et, dans une moindre mesure, du documentaire et du reportage.

La suite ici : neuviemeart

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Les contrastes de Wouzit

Primé au festival de Colomiers (Prix Découverte Midi-Pyrénées 2013), Castle (Darwin, tome 1), troisième album de Wouzit, est dans la continuité des précédentes créations de ce jeune auteur qui a mis en place, en quelques années, une œuvre originale et forte.
Wouzit démarre dans la bande dessinée en ouvrant son blog en 2006.

La suite ici : neuviemeart

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Page modifiée en novembre 2014